Les jeux videos et moi... une grande histoire d'amour ambivalent.
Part 1 - Au début y'avait le commencement
Je m'souviens encore de ma première console, j'avais alors ton âge gamin, (un jour je raconterai cette histoire à mon fils, alors je m'entraîne) c'était une Nintendo. Pas Wii, pas Gamecube, pas 64, pas Super, juste Nintendo. Entertainment System à la rigueur. Une NES quoi. Oui, voilà, le grille-pain horizontal, c'est bien ça.
Rien que cette console, la
manière dont on insérait les cartouches, les manettes à deux boutons, ça me rendrait presque plus
nostalgique que les Pepito et le Banga réunis. Sérieux, pour jouer il fallait que tu
prennes la grosse cartouche, souffler un bon coup dessus, puis que tu ouvres la
console, souffler un bon coup dedans, et que tu enfournes la cartouche,
rabattes le capot, la mettes sous tension en appuyant sur un gros bouton où on
sentait bien le ressort derrière.
Et si rien ne se passait, il
fallait re-souffler un coup alors.
Et mes premiers jeux : Super
Mario, Tortues Ninja, Robocop, un jeu de tennis, et un autre de voitures...
Sauf que le problème, et ça a d'ailleurs peu changé, c'est que j'adore les jeux vidéo, mais
généralement, je suis une bille.
Robocop, j'ai jamais réussi à
passer le premier boss, ce salaud tenait un otage dans la mairie (sans doute le maire, à moins que ce ne soit une secrétaire, elles peuvent être chiantes des fois), mais ça
l'empêchait pas de me dézinguer.
Super Mario, j’étais tout fier le
jour où j’ai battu Bowser. J’ai vraiment cru que j’avais terminé le jeu. En
fait, ce n’était que le premier boss. Je n’ai jamais rencontré le deuxième.
Tortues Ninja, une fois, UNE
seule et misérable fois, je suis arrivé au niveau dans l'eau.
Avec des trucs qui tournent, des rayons électriques, des plantes tout aussi
électriques et des coffres à fouiller, le tout avec de l'oxygène limité – ça
paraît confus mais y’a bien tout ça. Ce truc là m'a vidéoludiquement
traumatisé, et maintenant, à chaque fois que je suis confronté à un compte à
rebours, ou une barre d'oxygène qui se vide, je panique totalement.
Heureusement, depuis, je joue sur
PC et on a inventé la touche F5. Quick save : t'appuie, c'est sauvegardé - du
coup, tous les 5 mètres, j'appuie. On est jamais trop sûr avec ces connards de
zombis qui sortent du plafond.
Mais à l'époque, quand j'étais à
ce fameux niveau inondé, et que j'avais fait crever mes quatres tortues
(bordel, une tortue en plus, certes elle bouffe de la pizza et écoute du rap
-1990 oblige- elle aurait pu avoir oxygène illimitée, c'était plausible), et
que j'étais obligé de reprendre dès le début (oui, trois niveaux avant, je
t'emmerde) et bin j'avais les boules.
Mais pas autant que la fois où
j'ai appris, quelques années plus tard, qu'après ce satané niveau inondé, on
pouvait conduire le camion des tortues ninja ! Non, attends, t'as pas bien
compris là : le CAMION des TORTUES NINJA! WOOW ça fait réagir ça quand même,
enfin ça touille je veux dire. Et moi, pauvre nul, j'ai bloqué à la salle
remplie d'eau.
Alors forcément, quand je vois un truc comme ça, je me dis qu’il y a vraiment des connards dans le monde : ont-ils *vraiment* besoin de me jeter leur maîtrise et leur savoir-faire à la gueule ?