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1 juin 2005

La haine du pollen

J'aimerais dédier ce post à tous mes compatriotes allergiques au pollen.

A tous ceux qui, comme moi, en ont assez d'avoir le nez rouge et les yeux explosés ;

A tous ceux qui, comme moi, ne peuvent sentir une fleur sans se maudire sur sept générations par la suite ;

A tous ceux qui, comme moi, trouvent que le printemps, c'est sympa cinq minutes (les arbres, les oiseaux, tout ça), mais que ras-le-bol du rhume des foins conséquent.

Par contre, j'aimerais ne pas dédier ce post à une amie (qui n'est pas cette amie, c'est bon, je vais pas faire tous mes posts sur elle non plus) qui, pensait m'aider à sortir de la piteuse situation dans laquelle je me trouvais, ce que j'appelle un "entre-deux" : c'est cette agaçante sensation qui vous titille le nez lorsque vous sentez que vous avez envie d'éternuer, mais que ça vient pas. Très frustrant donc.

Bref, cette amie - bien que je doute qu'on puisse qualifier une telle personne d' "amie" après avoir donner un conseil aussi pitoyable - me dit de "regarder vers la lumière".
Moi scientifique de nature, je daigne lui répondre, condescemment (j'ai pas l'impression que ce mot existe, m'enfin tant pis) "dis, t'arrêtes un peu de te foutre de ma gueule avec tes conneries". La grande classe quoi : chic et choc.
Elle, persuadée du bien-fondé de sa théorie, poursuit, en argumentant "mais si : je sais pas si c'est le fait de pencher la tête en arrière, ou alors de plisser les yeux face à la lumière, mais en tout cas, moi, ça m'fait éternuer".
Suite à ces élucubrations laborieuses et insensées, pensant intensément que "Non, on a pas changé de voiture", je me suis contenté de lui rire au nez, en restant très digne. Je lui ai appris ainsi, ce que c'était que la classe. Et qu'une personne telle que moi n'attache que peu d'importance à ces croyances populaires de vieilles femmes cul-terreuses.

Mais comme je l'ai déjà précisé un peu plus haut, je suis scientifique de nature. J'ai soif de découverte et un esprit ouvert à tout (que ceux qui ne me croient pas aillent se faire foutre, je les conchie), bref, je suis curieux de tout.
En l'occurrence, le doute m'assaillait depuis hier soir.
Et si elle avait raison.
Et si, telle une
Newton des temps modernes, elle avait mis sur pied une théorie fantastique, permettant de sauver des millons de gens de ce facheux état d'entre-deux ?
Et si, suite au fait que je l'envoie paître, inconscient que j'étais, elle se suicida, îvre de rancoeur face à ce monde qui n'eût su apprécier
(voilà pourquoi je ne serai jamais un grand littératiste : outre les fautes d'orthographe, je suis pas top, niveau concordance des temps) son talent et son génie, ainsi que sa dévotion pour la cause des allergiques ?

Et déjà, je m'en voulais : "qu'ai-je fait mon Dieu, qu'ai-je fait ?"
Alors, j'ai décidé d'agir. Courageusement. Profitant de mon actuel état d'entre-deux, j'ai ouvert mon vélux. Et, fièrement, je me mis à toiser le soleil.

Et, alors que, la tête en arrière, les yeux plissés, mais le rigard rivé vers le char d'Apollon, j'incantais les lithanies suivantes :
"ô toi, astre sacré,
berce moi de ton jour
et ôte le mal qui me titille le nez,
paske j'te raconte pas comment c'est lourd"

Et c'est là que c'est arrivé. L'Illumination. J'ai alors compris.
Le téléphone sonna. Je répondis. C'était elle. Pour me dire qu'il était 12h06 (midi six). "Oui, comme Catherine" répondis-je. Nous raccrochâmes.

J'étais abasourdi : elle ne s'était pas suicidée. Je m'étais moqué de sa théorie, je m'étais moqué d'elle. Et elle eût le courage de rester tout de même en vie. Même après cet affront, alors qu'elle savait que dorénavant, sa vie ne se résumerait qu'à une gigantesque honte.

"Il s'est moqué d'elle", diront les gens qui la croiseront désormais.
"Qui ça "il" ?" s'enquéreront les plus lents
"Tu sais bien, Lui" rétorqueront les plus vifs.
"La pauvre" s'exprimeront les plus compatissants
"La pauvre mon cul !" m'exclamerai-je alors, surgissant de nulle part.
"La pauvre son cul ! La pauvre son cul !" hurlera la foule, déchaînée.

Car oui, la pauvre mon cul. Elle l'a bien cherché avec son "regarde vers la lumière" de merde. Ca faisait déjà cinq minutes que je fixai sans ciller le soleil lorsqu'elle me téléphonna.
J'étais à moitié aveugle, mes yeux me brûlaient, mais fièrement, je ravalais mes larmes et ma douleur.
Pour l'amour de la blague, j'ai volontairement participé au plus grand jeu de mot de tous les temps (Catherine de Midi six, pour ceux qui n'avaient pas encore compris), alors que mon état me laissait pour quasi-mort :
J'étais toujours dans cet état d'entre-deux.

Et cette chieuse ne s'était toujours pas suicidée.

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Commentaires
A
Allez, je sens que t'as envie qu'on commente ce post.<br /> Oui, sauf qu'à part que tu fais des fautes d'orthographe j'ai rien à dire, alors je le dirai pas. Je voudrais pas être désagréable.
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