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Pour un monde meilleur, allez voir ailleurs
19 avril 2006

Comment je résiste à la mort de jour en jour.

Chères lectrices, chers lecteurs,
Il se pourrait bien que ce soit la dernière note que je poste de mon vivant.
En effet, j'ai de fortes chances de mourir, dans d'atroces souffrances. D'ici là, je compte lutter vaillamment, mais c'est pas facile.
A mon avis, on pense tous de temps en temps à sa mort. On se dit qu'on aimerait bien mourir dans son sommeil, sans violence. Ou alors un truc spectaculaire, en plein gunfight contre plusieurs dizaines de mafiosos en costume rayé. Ou encore pendant l'amour, avec une ou plusieurs (environ 16) nymphes totalement dévolues.
On se dit aussi que la mort, c'est quand même le dernier truc qu'on fait, alors autant pas le rater. Vous imaginez : vous venez de sauver un building de terroristes péruviens (car la vraie menace se situe là-bas) armés jusqu'aux dents et vêtus de panchos. Y'en avait même un qui avait une flûte de pan. Mais vous les avez tous défoncés, un carnage, bref. Vous ressortez du building, tranquille, à peine une légère coupure sur le menton, mais c'était en vous rasant ce matin (en supposant que vous êtes un homme, sinon, posez vous des questions). Là, dans les films (car ce genre de situation arrive très peu dans la vie courante), on voit très rarement le héros sortir, glisser sur une peau de banane et se briser la nuque sur le trottoir. Ou encore traverser la route et se faire écraser par un bus municipal. Ou par un piano à queue tombant du ciel.
Toujours est-il qu'on tient à sa mort, et lors de la cérémonie, on a pas envie que le curé raconte à tout le monde comment on est mort comme un con : "Ainsi, Michel s'est éteint, un soir de novembre, etouffé la tête coincée dans le cul d'un éléphant". Franchement...
Or, j'en ai bien peur, c'est ce qu'il risque de m'arriver (pas l'éléphant, mais un truc du genre). Mais avant de trépasser, je vais vous dire comment "little boudin m'a tuer".
Nous nous baladions nonchalamment et dévisant gaiement le long du canal St-Martin (à Paris donc) jusqu'à arriver près de la Bastille. Nous arrivâmes près d'un premier arrêt de métro, que je proposai d'emprunter à ma chère et tendre, mais celle ci déclina : "Nan, je veux voir la Bastille, on prendra le métro là bas". Je lui explique, gentiment, que la Bastille, là, on la voit, elle est là, c'est rien qu'un rond point autour d'un grand truc cylindrique avec un mec à poil en haut. Et que en plus, elle passe à côté deux fois par semaine.
Mais non, elle s'entête à vouloir aller à la Bastille. Alors on continue, on marche sous les arbres, moi je bougonne un peu, pendant qu'elle chantonne "on va voir la Bastille lalala" (les meufs c'est trop des gamines) quand soudain ! Je sens quelque chose tomber sur ma tête (rassurez vous, c'était pas un piano). Mes sens me crient une chose que mon conscient refoule : après tout, peut-être pleut-il... Après un examen minutieux du ciel, je parviens à la conclusion suivante : il ne pleut pas. Je relève la tête, et là, je vois mon assassin : un pigeon.
Je me suis fait chier dessus par un pigeon.
Je ...
JE VAIS MOURIR DE LA GRIPPE AVIAIRE. Merde, mon oncle voulait que je devienne ministre, et moi, je me fait chier dessus par un pigeon. Je ne veux pas mourir à cause de ça. Je suis encore trop jeune, je... pas par une merde de pigeon, non...
Alors, que ma mort vous serve d'enseignement : dorénavant, lorsque vous vous baladerez à Paris, sortez couverts.

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Commentaires
A
HAHAHAHAHAHAHA du spam religieux HAHAHA génial
D
A méditer ...<br /> http://lesalutparlafoi.over-blog.com/<br />
B
Ne jamais, au grand jamais, oubliez les pigeons bourrés...<br /> On t avait prévenu...
A
Ah, au fait: http://img365.imageshack.us/img365/6927/pigeon4fz.gif
A
JE L'SAVAIS! j'ai toujours dit qu'il fallait exterminer ces saloperies. Ta mort n'aura pas servi à rien, mon frère.
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